Une Tourmente de Neige |
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Author:
| Tolstoï, Léon |
Translator:
| Halpérine K, Ely |
General Editor:
| commons by-sa, creatives |
ISBN: | 978-1-7202-3029-8 |
Publication Date: | Sep 2018 |
Publisher: | Independently Published
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Book Format: | Paperback |
List Price: | USD $9.50 |
Book Description:
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I: - Vers sept heures du soir, après avoir bu du thé, je quittai le relais. J'ai oublié son nom, mais c'était, je m'en souviens, dans le territoire des KOSAKS du Don, près de NOVOTCHERKAST. Il commençait déjà à faire nuit lorsque, me serrant dans ma CHOUBA et m'abritant sous le tablier, je m'assis à côté d'ALIOCHKA dans le traîneau. Derrière la maison du relais, il semblait qu'il fît doux et calme. Quoiqu'on ne vît pas tomber la neige, pas une étoile n'apparaissait, et le ciel bas...
More DescriptionI: - Vers sept heures du soir, après avoir bu du thé, je quittai le relais. J'ai oublié son nom, mais c'était, je m'en souviens, dans le territoire des KOSAKS du Don, près de NOVOTCHERKAST. Il commençait déjà à faire nuit lorsque, me serrant dans ma CHOUBA et m'abritant sous le tablier, je m'assis à côté d'ALIOCHKA dans le traîneau. Derrière la maison du relais, il semblait qu'il fît doux et calme. Quoiqu'on ne vît pas tomber la neige, pas une étoile n'apparaissait, et le ciel bas pesait, rendu plus noir par le contraste, sur la plaine blanche de neige qui s'étendait devant nous. A peine avions nous dépassé les indécises silhouettes de moulins dont l'un battait gauchement de ses grandes ailes, et quitté le village, je remarquai que la route devenait de plus en plus malaisée et obstruée de neige. Le vent se mit à souffler plus fort à ma gauche, éclaboussant les flancs, la queue et la crinière des chevaux, soulevant sans répit et éparpillant la neige déchirée par les patins du traîneau et foulée par les sabots de nos bêtes. Leurs clochettes se moururent. Un petit courant d'air froid, s'insinuant par quelque ouverture de la manche, me glaça le dos, et je me rappelais le conseil que le maître de poste m'avait donné de ne point partir encore, de peur d'errer toute la nuit et de geler en route. N'allons nous pas nous perdre ? dis je au YAMCHTCHIK. Ne recevant pas de réponse, je lui posai une question plus catégorique: - YAMCHTCHIK, arriverons nous jusqu'au prochain relais ? Ne nous égarerons nous pas ? - Dieu le sait ! me répondit il sans tourner la tête. Vois comme la tourmente fait rage ! On ne voit plus la route. Dieu ! petit père !............