Contemporains

On commence d'#65533;crire. On apprend des a#65533;n#65533;s. On d#65533;couvre ceux qui ont votre #65533;ge, et prennent des chemins #65533; la fois si proches et si diff#65533;rents.On ne comprend jamais vraiment pourquoi on a #65533;t#65533; mis #65533; cette place, et le copain #65533; telle autre.Alors, #65533; intervalles rares mais r#65533;gulier, sur la route, on est amen#65533; #65533; #65533;crire sur ces voisinages, ces visages, ces accompagnements.Et c'est un nouvel atelier...
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On commence d'#65533;crire. On apprend des a#65533;n#65533;s. On d#65533;couvre ceux qui ont votre #65533;ge, et prennent des chemins #65533; la fois si proches et si diff#65533;rents.On ne comprend jamais vraiment pourquoi on a #65533;t#65533; mis #65533; cette place, et le copain #65533; telle autre.Alors, #65533; intervalles rares mais r#65533;gulier, sur la route, on est amen#65533; #65533; #65533;crire sur ces voisinages, ces visages, ces accompagnements.Et c'est un nouvel atelier qui s'ouvre, celui par lequel on se cherche soi-m#65533;me dans l'#65533;crire de l'autre.La forme elle-m#65533;me tient aux questions et oeuvres qui surgissent : trois fictions pour approcher Pierre Michon, la lumi#65533;re de trois instants r#65533;els pour approcher Bernard No#65533;l.Et puis il y a les morts qu'on porte, la libert#65533; que cela donne : Duras, Sarraute, Bernhard. La bizarrerie que c'est, quand on parcourt ces textes pouss#65533;s jusqu'#65533; publication, et puis gard#65533;s soigneusement dans l'ordinateur, qu'on a pu parler de certains avant et apr#65533;s le d#65533;c#65533;s : Julien Gracq, Claude Simon.Alors reprendre les travers#65533;es, quand elles surprennent ou d#65533;routent (Vasset, Serena, mais aussi Claude Ponti), examiner ce qu'a chang#65533; pour nous un voisinage proche et jamais pr#65533;visible (Echenoz, Goux ou Quignard - ou Daeninckx, ou Juliet). Et si on a #65533;crit deux fois, voire trois, sur le m#65533;me (Bergounioux, Perec), reprendre les deux, voire trois textes.Et puis d#65533;couvrir qu'#65533; replacer tout cela ensemble, ils prennent position selon un ordre qui n'est pas chronologique, et que ce serait cela une part de l'explication : le roman n'est jamais donn#65533;, il se r#65533;invente, se conquiert. Le roman n'est pas un lieu stable.C'est arbitraire : on a donc fait tout ce chemin sans #65533;crire de Tarkos ou Leslie Kaplan, ni Jacques Roubaud, alors qu'on les a tant visit#65533;s en cours ou ateliers ?Ces textes s'#65533;tagent sur plus de quinze ans, et c'est pourtant la m#65533;me fronti#65533;re qu'ils examinent : si la litt#65533;rature s'invente, qu'est-ce que cela prend #65533; la vie ?On d#65533;couvre qu'il y eut quarante fois la m#65533;me question, o#65533; revenir #65533; sa propre table laisse la r#65533;ponse en blanc, et que c'est un seul ensemble, un seul chemin.Avec Beckett bien s#65533;r au bout.FB