L' odyssée d'Isabelle de la Morinière

Grand-mère Isabelle, adossée au platane presque centenaire, nous fit de douces confidences sur sa vie peu ordinaire. "Mes enfants, cet arbre je l'ai planté le jour de ma Première communion. Je l'ai toujours entendu chanter, comme une douce musique, celle de mon enfance en ce beau pays de Normandie."Dans la nuit du 14 avril 1912, nous la retrouvons en voyage de noces avec son mari, le diplomate allemand Burkhard Ortmann, sur le Victorian pris dans les glaces au large de Terre-Neuve. Non...
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Grand-mère Isabelle, adossée au platane presque centenaire, nous fit de douces confidences sur sa vie peu ordinaire. "Mes enfants, cet arbre je l'ai planté le jour de ma Première communion. Je l'ai toujours entendu chanter, comme une douce musique, celle de mon enfance en ce beau pays de Normandie."Dans la nuit du 14 avril 1912, nous la retrouvons en voyage de noces avec son mari, le diplomate allemand Burkhard Ortmann, sur le Victorian pris dans les glaces au large de Terre-Neuve. Non loin de là, le Titanic coulait corps et biens au cours de son voyage inaugural.Même après 50 ans, en ce beau jour ensoleillé d'été 1962, la plainte de la sirène lançant pour la première fois dans le cosmos glacial son S.O.S. de détresse, à jamais gravé dans sa mémoire, retentissait encore. La Princesse Isabelle de la Morinière ne savait pas quel destin l'attendait, un destin aux contours flous, mais plein de bonheur, d'espérance et de compassion.