L' ombre S'efface |
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Author:
| Fiel, Marthe |
ISBN: | 979-8-7066-4860-2 |
Publication Date: | Feb 2021 |
Publisher: | Independently Published
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Book Format: | Paperback |
List Price: | USD $16.09 |
Book Description:
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Marthe Fiel, née à Reims le 2 mai 1873 et morte le 2 novembre 1949 à Meulan, est un écrivain de romans pour la jeunesse parus notamment dans la collection Lisette). Elle a écrit une nouvelle, Heures d'angoisse, et une comédie en vers, Le Droit d'aimer, sous le pseudonyme de Claude Grey.L'auteur a recu les prix suivant: 1907 : premier prix d'honneur du Grand concours colonial pour la composition Mariage mauresque1930 : prix du Club des bonnes langues pour le roman Hors du sillonEXTRAIT...
More DescriptionMarthe Fiel, née à Reims le 2 mai 1873 et morte le 2 novembre 1949 à Meulan, est un écrivain de romans pour la jeunesse parus notamment dans la collection Lisette). Elle a écrit une nouvelle, Heures d'angoisse, et une comédie en vers, Le Droit d'aimer, sous le pseudonyme de Claude Grey.L'auteur a recu les prix suivant: 1907 : premier prix d'honneur du Grand concours colonial pour la composition Mariage mauresque1930 : prix du Club des bonnes langues pour le roman Hors du sillonEXTRAIT DU LIVRE: Mon bonheur eût été complet si je n'avais pas eu la pensée obsédante de ma naissance. Alors que je me laissais bercer par les paroles d'amour de mon mari, l'idée accablante venait me torturer. De qui étais-je la fille ?Depuis que je vivais dans l'élégance, que j'apprenais à connaître les différences sociales et que je goûtais la distinction des propos, je me sentais rougir en me souvenant du milieu où j'avais vécu jusqu'à l'âge de sept ans.Je ne voulais pas être née dans une famille semblable à celle des Nébol. Je m'imaginais, alors que mon esprit s'enfuyait dans un rêve, que je faisais partie du monde choisi que nous fréquentions. Oh ! nous n'étions pas mondains, non ; notre grand bonheur nous tenait lieu de société, mais je ne pouvais pas me soustraire aux amabilités de Mme Tamandy, pas plus qu'à l'admiration que me vouait la jeune Mme Jourel.Ce qui me faisait supposer que j'étais d'un milieu plus élevé que celui des Nébol, c'est que les sentiments et les manières de ceux qui m'entouraient maintenant, répondaient à ceux qui me venaient instinctivement.Mon petit orgueil personnel en était ravi, mais pour tout ce monde, je n'étais qu'une enfant venue de je ne sais où, et mon amour-propre en était assez humilié.S'il n'y avait eu que moi en cause, j'aurais éloigné cette hantise, mais il y avait Jacques, mon Jacques si parfait pour moi. Ce n'était plus l'homme soucieux qui roulait des pensées noires, mais un mari tendre, toujours prêt à me plaire.Ah ! si je n'avais pas eu derrière moi un passé difficile dont je sentais l'étrangeté, j'aurais pu abuser de l'amour de Jacques, mais mon infériorité me ramenait tout de suite à une conception raisonnée de mes devoirs.