La Curée

Le livre s'ouvre sur des scènes d'une opulence étonnante, à commencer par Renée et Maxime paresseux dans une luxueuse calèche , quittant très lentement un parc parisien (le Bois de Boulogne ) au XIXe siècle -équivalent d'un embouteillage.. Il est précisé très tôt qu'il s'agit de personnages incroyablement riches qui ne sont pas soumis aux soucis auxquels le public est confronté; ils arrivent à leur manoir et passent des heures à être habillés par leurs domestiques avant d'organiser un...
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Le livre s'ouvre sur des scènes d'une opulence étonnante, à commencer par Renée et Maxime paresseux dans une luxueuse calèche , quittant très lentement un parc parisien (le Bois de Boulogne ) au XIXe siècle -équivalent d'un embouteillage.. Il est précisé très tôt qu'il s'agit de personnages incroyablement riches qui ne sont pas soumis aux soucis auxquels le public est confronté; ils arrivent à leur manoir et passent des heures à être habillés par leurs domestiques avant d'organiser un banquet auquel participent certaines des personnes les plus riches de Paris. Il semble n'y avoir presque aucune continuité entre cette scène et la fin du roman précédent, jusqu'à ce que le deuxième chapitre commence et que Zola révèle que cette scène opulente se déroule près de quatorze ans plus tard. Zola rembobine ensuite le temps pour reprendre l'histoire pratiquement quelques minutes après la fin de La Fortune des Rougon] .
Après l'accession au pouvoir politique d' Eugène Rougon à Paris dans La Fortune , son jeune frère Aristide, présenté dans le premier roman comme un journaliste sans talent, un personnage comique incapable de s'engager sans équivoque dans l' impérialisme cause et donc laissé de côté lors de la distribution des récompenses, décide de suivre Eugène à Paris pour s'aider de la richesse et du pouvoir qu'il croit maintenant être son droit d'aînesse. Eugène promet d'aider Aristide à réaliser ces choses à condition qu'il reste à l'écart et change son nom de famille pour éviter la possibilité d'une mauvaise publicité des escapades d'Aristide qui déteint sur Eugène et nuit à ses chances politiques. Aristide choisit le nom de famille Saccard et Eugène lui obtient un travail apparemment banal au bureau des permis d'urbanisme. Le rebaptisé Saccard se rend vite compte que, loin de la déception qu'il pensait que ce travail serait, il est en fait en mesure d'obtenir des informations privilégiées sur les maisons et autres bâtiments qui doivent être démolis pour construire le nouveau système audacieux de boulevards parisiens .. Sachant que les propriétaires de ces propriétés dont la démolition a été ordonnée par le gouvernement de la ville ont été généreusement indemnisés, Saccard s'ingénie à emprunter de l'argent pour racheter ces propriétés avant que leur statut ne devienne public et faire alors des profits massifs.