Les Chroniques de Thierry : Je Pense Donc J'écris

Tout a commencé par un email envoyé à des proches le 16 mars 2020, premier jour de ce que l'on appellera par la suite, "le grand confinement". Un second email a suivi le lendemain. Puis un troisième. Et ainsi de suite jusqu'à la libération. Devant le "succès" de ces chroniques somme toute très personnelles, la liste des destinataires, au début limitée à des proches, s'est agrandie. Finalement, suite aux dizaines de demandes, j'ai fini par céder et je publie. Vous avez...
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Tout a commencé par un email envoyé à des proches le 16 mars 2020, premier jour de ce que l'on appellera par la suite, "le grand confinement". Un second email a suivi le lendemain. Puis un troisième. Et ainsi de suite jusqu'à la libération.
Devant le "succès" de ces chroniques somme toute très personnelles, la liste des destinataires, au début limitée à des proches, s'est agrandie.
Finalement, suite aux dizaines de demandes, j'ai fini par céder et je publie.
Vous avez donc entre les mains, le résultat de plusieurs heures d'élucubrations.
J'espère que cela vous divertira un peu.
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JOUR 9
Si on pense à quelqu'un d'autre pendant qu'on fait l'amour... Est-ce tromper son conjoint ?
Je pensais à ça l'autre jour, après avoir entendu une affirmation péremptoire "On le fait tous !". Et moi je me disais... euh... non ? Moi, je ne fais pas ça.
Ne vous méprenez pas. Si je ne fais pas ça...Ce n'est pas parce que je suis d'une fidélité exemplaire. Ni même parce que ma femme est trop démonstrative pour que je puisse oublier sa présence.
Non, non. Rien de tout cela.
Si je ne le fais pas... C'est parce que...
Cela me déconcentre !

Je m'explique.
J'ai bien essayé... Une fois. Une seule. Il y a des années.
Mais il y avait une dissonance entre la chevelure de la personne qui partageait mon activité et la personne à qui je pensais.
Du coup, mon cerveau avait beaucoup de mal à gérer la situation : "es-tu certain que la personne avec toi c'est bien X ? Parce que moi je vois Y !" semblait-il me dire.
Et l'étape d'après... "Mais si je ne peux pas me fier à ma vision... C'est peut-être Z qui est là !".
Et ça... Inutile de vous préciser que cette perspective assez angoissante risquait d'avoir un effet négatif non négligeable sur ma vigueur et ma volonté.

Comble de l'ironie, juste avant que je ne parvienne en zone de panique complète, j'ai entendu une voix un peu essoufflée me crier "Oui Brad ! Continue comme ça !".

Oui Brad ?

Passée la surprise, je me suis demandé quelle attitude adopter.
Certes, j'aurai pu me la jouer offensé, arrêter toute activité et dire "non, moi c'est Thierry !".
Mais... Qu'avais-je à gagner à agir de la sorte ? (...)