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Quand, par exemple, l'humanité a été attaquée par le Coronavirus, nous avons cherché l'Amérique. On se demandait pour la plupart: « Où est l'Amérique pour nous défendre contre la Covid-19? Où est passé le Will Smith qui botte le cul des Aliens dans Independence Day ? » Si l'Amérique a réussi à convaincre l'humanité entière de sa toute-puissance et de son humanisme mondial, c'est avant tout grâce à la virtualité de son cinéma et à la réalité de la mise en scène médiatique de ses...
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Quand, par exemple, l'humanité a été attaquée par le Coronavirus, nous avons cherché l'Amérique. On se demandait pour la plupart: « Où est l'Amérique pour nous défendre contre la Covid-19? Où est passé le Will Smith qui botte le cul des Aliens dans Independence Day ? » Si l'Amérique a réussi à convaincre l'humanité entière de sa toute-puissance et de son humanisme mondial, c'est avant tout grâce à la virtualité de son cinéma et à la réalité de la mise en scène médiatique de ses interventions militaires dans le monde. Si l'Amérique a été incapable de se sauver d'un simple virus et moins de nous sauver, que devons-nous en conclure ? Que le cinéma américain nous a trompés. Pourrait-il en être autrement ? Est-ce la faute du cinéma, celle des Américains ou la nôtre ? Ce que le cinéma est censé faire c'est la combinaison des deux, car réalité et virtualité font de nous des victimes consentantes. Avec la Covid-19, le monde a du faire face à l'utopie d'une humanité une et unique, celle-là même qui devait avoir un protocole et un traitement global pareil pour tous; une utopie qui fut plutôt une dystopie qui nous a fait découvrir que l'humanité n'est pas " une " et que l'Amérique ne représente pas toujours les intérêts de l'humanité, et parfois même pas les siens- qu'aucune nation d'ailleurs ne représente les intérêts de tous les humains. Pire, que certains états, comme l'Amérique de Trump, doutent que les organisations mondiales comme l'Organisation Mondiale de la Santé servent les intérêts de l'Amérique et encore moins de l'humanité. Pendant cette période, l'espace réel fut tout sauf global, nous laissant présager ce qui nous attend dans le métavers: après la pensée unique, le comportement unique. Si le reste du monde a cru que l'Amérique pouvait la sauver, c'est parce qu'il a vécu tout ce temps dans la virtualité de toutes ces images médiatiques, publicitaires, cinématographiques, de jeux vidéo... qui lui a fait oublier que nous vivions dans un monde réel qui a encore beaucoup à nous apprendre, et dans lequel nous n'avons que des activités de prédation capitaliste. En d'autres termes, les hommes n'ont utilisé leurs cerveaux que pour apprendre à tirer profit des autres hommes... Le métavers pourra-t-il nous libérer du faux? Nous avons donné toute notre attention aux Stars de Hollywood, nous les avons payés des milliards parce qu'elles nous ont fait vivre le virtuel, le faux. Nous étions dans idolâtrie. Nos yeux nous ont joué un mauvais tour. Car si l'entreprise capitaliste avait proposé à chaque trou de notre corps un commerce, ceux des yeux nous auraient distraits, ils nous auraient détournés, ils nous auraient divertis. Nous étions dans la diversion. Pendant que nous regardions les films dans lesquels on nous montrait beaucoup de choses qui n'existent pas, le voleur nous prenait ce qui nous était le plus précieux; nos vies. Le métavers nous proposera-t-il quelque chose de different? Pourra-t-on encore appeler « civilisés » des gens qui regardent ce miroir ridicule ? Pourra-t-on appeler « civilisation » une culture de l'éblouissement ? N'est-ce pas une forme de primitivisme que de s'en tenir qu'aux paillettes et au "flashy" ?Si l'humanité est appelée à disparaître, n'est-ce pas parce que nous étions occupés à nous divertir ? Quelle civilisation stupide!