Vade-Mecum du Regne de Louis XIV

Dans un crit intitul Trait des droits de la reine de France, publi en 1667 d'ordre expr s de Louis XIV quand il voulut faire valoir ses pr tentions sur quelques provinces espagnoles, on lit ces mots: Qu'on ne dise point que le souverain ne soit pas sujet aux lois de son tat, puisque la proposition contraire est une v rit du droit des gens, que la flatterie a quelquefois attaqu e et que les bons princes ont toujours d fendu comme une divinit tut laire de leurs tats. Combien...
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Dans un crit intitul Trait des droits de la reine de France, publi en 1667 d'ordre expr s de Louis XIV quand il voulut faire valoir ses pr tentions sur quelques provinces espagnoles, on lit ces mots: Qu'on ne dise point que le souverain ne soit pas sujet aux lois de son tat, puisque la proposition contraire est une v rit du droit des gens, que la flatterie a quelquefois attaqu e et que les bons princes ont toujours d fendu comme une divinit tut laire de leurs tats. Combien est-il plus l gitime de dire avec le sage Platon, que la parfaite f licit d'un royaume est qu'un prince soit ob i de ses sujets, que le prince ob isse la loi, et que la loi soit droite et toujours dirig e au bien public ? Telle tait la r gle de l'absolutisme royal de Louis XIV. Mais se contenter de r duire la notion de monarchie absolue - terme d rivant du latin absolutus signifiant ind pendant de, autonome - l'id e d'un souverain concentrant tous les pouvoirs en ses mains et gouvernant sans aucun contr le, serait occulter la ligne politique n cessaire, souhait e et louable adopt e par le grand roi, d finie d s avant lui par les tats g n raux de 1614. Il s'agit en r alit d'un mode de gouvernance qui, avec son cort ge de grands hommes pris dans tous les rangs de la nation, symbolise le renouvellement de la monarchie, l' galit devant la gloire. D s 1638, sous le r gne de son p re Louis XIII, une ordonnance porte que le soldat, par ses services, pourra monter aux charges et offices des compagnies, de degr s en degr s, jusqu' celui de capitaine, et plus avant s'il s'en rend digne. Du temps de Louis XIV, les g nies litt raires sont invit s d noncer les vices de la noblesse d'alors, tandis que c'est la bourgeoisie et le peuple qui fournissent les grands ministres, les grands ambassadeurs, les grands marins, les grands hommes d'affaires. Une galit du m rite devant les plus hauts emplois, qui froisse quelques mesquines vanit s, lesquelles clateront apr s la mort du monarque. galement habile sur le plan militaire, usant d'une fermet m l e d'adresse et d'une audace que temp re la prudence, Louis XIV parvient tendre les limites du territoire pour en prot ger le coeur: n'abandonnant rien au hasard dans la confection de ses projets et privil giant la n gociation, il sait, les finances ayant t r tablies par Colbert et l'arm e tant sur un pied excellent, faire preuve de rapidit , de s ret et d'une abondance de moyens dans l'ex cution, tant parfois toute confiance l'adversaire avant m me d'avoir eu combattre. Apr s un rappel du contexte politique ayant pr c d l'av nement du monarque symbolisant l'absolutisme, c'est sous la forme concise, limpide et vivante d'un dialogue mettant notamment en sc ne un diplomate et un jeune r publicain, que l'historien Alfred Nettement (1805-1869), directeur de la publication La Semaine des familles, nous livre les r flexions qu'il y fit para tre sur le r gne de Louis XIV. Gr ce ce fascicule ayant la pr cision d'un essai, l'attrait d'une conversation b tons rompus et la saveur d'une nouvelle, vous apprendrez ou red couvrirez que la France du si cle de Louis XIV, alors prise de monarchie absolue, marqua durablement l'Europe de son empreinte militaire et culturelle.